2020-11-02

Haut-Karabakh : l'Arménie à son tour accusée d'utiliser des armes interdites

Dans le violent conflit qui oppose, depuis plus d’un mois, les séparatistes du Haut-Karabakh, soutenus par l’Arménie, à l’Azerbaïdjan, appuyé par la Turquie, c’est au tour d’Erevan d’être accusé d’utiliser des armes prohibées. Amnesty International et Human Rights Watch ont analysé les restes d’un bombardement le 28 octobre sur Barda, une ville située à 230 kilomètres à l’ouest de la capitale azerbaïdjanaise. Les deux organisations de défense des droits humains arrivent à la même conclusion : des bombes à sous-munitions ont été tirées lors de cette attaque qui a fait, d’après le procureur général d’Azerbaïdjan, 21 morts et 70 blessés.

Les photographies prises sur place montrent un missile Smerch à sous-munitions et certaines de ces sous-munitions, dites 9N235, non explosées. L’Arménie possède de telles armes, mais pas les séparatistes du Haut-Karabakh, d’après les informations dont dispose HRW.

Soutien politique et militaire d’Ankara

Ce conflit de trente ans, que l’on croyait gelé, est soudain reparti fin septembre, et s’est vite transformé en une guerre meurtrière entre deux armées lourdement équipées. Depuis un mois, aucun des trois cessez-le-feu arrachés n’a tenu plus de quelques minutes. L’Azerbaïdjan, qui bénéficie d’un soutien politique et militaire d’Ankara, gagne dangereusement du terrain dans le Haut-Karabakh ces derniers jours. C’est dans ce contexte d’avancée des troupes azerbaïdjanaises qu’est intervenue l’attaque du 28 octobre contre Barda.

https://www.liberation.fr/planete/2020/11/02/haut-karabakh-l-armenie-a-son-tour-accusee-d-utiliser-des-armes-interdites_1804168

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